RADIOSCOPIE LE TISSERAND DES SENS AU FIL DE SOI
L’intention
de départ ne s’inscrivait pas dans un projet d’écriture d’un livre. Alors que
je dirigeai il y a quelques années, à Paris, un organisme d’information et de
formation lié à la santé dans la ville
et à la promotion de la santé, une « petite voix » attira mon attention sur un
infarctus qualifié de silencieux découvert par un hasard heureux.
Un
« accident de vie » qui fut le départ d’une aventure humaine éprouvante,
déstabilisante, palpitante, numineuse et passionnante aux mille et une
découvertes.
Une
intervention chirurgicale lourde et salvatrice m’offrit une période de
convalescence d’une année au cours de laquelle l’inspiration me surprit au
détour de la nuit. Un style d’écriture inconnu de mon registre me saisit dès
les premiers mots d’un texte poétisé déposé la première fois sur les pages d’un
réseau social.
Le
Tisserand des Sens au Fil de Soi est le produit de rencontres, de découvertes,
d’échanges, de dialogues, de commentaires, de suggestions, de conseils qui
prirent naissance sur la page d’un réseau social. Les personnes croisées et
rencontrées furent le fruit d’un hasard
très particulier et jouèrent un rôle déterminant dans l’écriture du manuscrit.
J’avais parfois l’impression qu’ils avaient été déposés sur mon chemin.
Nuit
après nuit, les textes poétisés se succédaient et s’accumulaient, accompagnés
de plus d’aisance et de pulsions de partage. A mon grand étonnement d’ailleurs
quand je les relisais, c’était comme si quelqu’un d’autre en était l’auteur.
Les mois passant, les lecteurs plus nombreux m’incitaient à les protéger sous
copyright. Il m’a fallu du temps pour s’en convaincre, je ne me rendais pas
bien compte de ce que représentaient mes écrits .Je me suis énormément enrichi
au contact des participants au mur du réseau social sur lequel trouvaient
refuge les phrases sous inspiration que je considérais intrigantes et étranges.
J’acceptais et comprenais plus facilement l’action et l’influence de
l’inspiration sur le corps et l’esprit.
Un
fil conducteur relie les différentes étapes de la conception du livre.
L’inspiration me fut accordée suite à un « accident de vie » qui fut un
traumatisme et une occasion insoupçonnée de naitre à un autre niveau en m’ouvrant en deux symboliquement et
concrètement. Je me souviens des paroles du chirurgien qui me confia « j’ai tenu votre cœur dans mes mains ». Le
rapport au monde, aux autres et à soi ne peut qu’en être modifié profondément
et durablement. A partir de cet instant, j’étais animé d’une quête.
Comprendre
les motifs, le sens de ce qui s’était abattu sur moi mais surtout la présence
de la petite voix qui me permet aujourd’hui de m’adresser à chacun. D’être en
vie aujourd’hui. La deuxième fois, le destin m’épargnait. J’étais touché au
plus profond de moi et en même temps enveloppé de beaucoup d’humilité et de
gratitude.
Le miracle précédent eut lieu, au siècle dernier, la veille de
l’inondation meurtrière à Vaison la Romaine. J’étais hébergé au
rez-de-chaussée du centre d’accueil près
du camping où le drame avait frappé mortellement. La nuit précèdent le déluge, des angoisses
violentes m’obligèrent à quitter immédiatement
les lieux .Le destin m’épargna une première fois. Je ne suis retourné
là-bas qu’en 2013 pour la promotion de mon livre. Alors que je me promenai dans
la nature brûlante d’un été de Provence
entourant le centre d’accueil, je découvrais accidentellement la plaque
commémorative en hommage aux défunts disparus à cet endroit. Des sensations
encore indéfinissables à ce jour envahissent le corps. Je compris alors ce que
« Se recueillir » signifie en vérité. Cueillir la peine, la désolation,
l’impuissance, la reconnaissance et l’humilité enchevêtrées au plus profond de
soi à l’évocation de vies arrachées par des flots furieux.
A
la recherche du sens des choses, je m’engageai dans une nouvelle psychanalyse
qui me permit de vivre pour la première fois un accompagnement proche du
rapport Maitre à Disciple.
Je
réalisais enfin ce qu’expliquaient des sages comme Matthieu Ricard, Arnaud
Desjardins quant à l’apport de leurs Maitres. Je m’étais souvent interrogé sur
la pertinence de ce type de rapport.
Je
rencontrai à peu près dans le même temps, dans la banlieue lilloise, un médecin
orienté dans la codification des maladies s’inspirant d’Annick de Souzenelle.
Je commençai à me doter d’indices éclairant un peu mieux les liens entre le
corps et l’esprit.
Dans
les Vosges, je découvris la réflexologie et l’acupressure. Je me souviens d’une
infirmière adepte de shiatsu qui me marcha thérapeutiquement sur le dos et
libéra des douleurs emprisonnées dans une partie du corps. Les liens entre le
corps et l’esprit s’intensifiaient. Je voyais la lumière au bout du tunnel
après « l’accident de vie ».
Pendant
toute la convalescence, je me plongeai dans la Psychologie des Profondeurs de
Carl Gustav Jung au travers des ouvrages et des entretiens de l’auteur. Mais
surtout dans l’étude de deux ouvrages de psychanalystes jungiens et
conférenciers internationaux : « le Meilleur de soi » de Guy Corneau et « les
hasards nécessaires » de Jean François Vézina. Je créais l’opportunité de les
rencontrer personnellement l’un à Valenciennes l’autre à Paris.
La
quête du sens des messages du corps et les différentes Rencontres constituent
la toile de fond du Tisserand des Sens au Fil de Soi. Les Textes poétisés ainsi
que les 21 tableaux occupent les premières loges ouvrant sur le monde de la
poésie et du développement personnel.
Au
fur et à mesure de mon écriture, le poète a trouvé sa place à côté du
coach et du thérapeute. La poésie
attendrit les maux et les douleurs. Le poète privilégie la version ensoleillée
des mots car il se confronte et combat l’aspect nocif et moribond des maux. Il
sait de quoi il parle.
Les
21 chapitres ont été construits selon le même schéma avec un thème central (estime de soi,
intuition, rêves, hasard, audace de vivre, intimité, émotions, lettre au corps
…), des citations, une explication
détaillée et une illustration de textes poétisés.
La majeure partie du corps du
livre a été écrit sous la forme de métaphores.
Michel
KEROUAC précise "la métaphore est une manière de s’exprimer dans la
communication humaine. La métaphore est une figure de style qui s’adresse à
l’imaginaire de la personne, plutôt qu’à sa logique cartésienne. Ainsi elle
devient active à l’intérieur de l’inconscient en un processus semblable à celui
des rêves".
D’ailleurs
dans le chapitre « conseils de lecture » à la fin du livre , on peut y lire «
Ayez conscience que la lecture à haute voix saura trouver le chemin à
l’intérieur de votre Etre. Accueillez les Mots comme si vous retrouviez un ami
très cher perdu de longue date. Laisser vous envahir par la joie d’être
présent, d’être vivant au travers des phrases, des images, des sons et des
sensations qui ne demandent qu’à jaillir du cœur de ce livre. »
Le
Tisserand des Sens au Fil de Soi a pour intention d’être un messager modeste
facilitant l’enrichissement du" grand jour", espace de conscience du
lecteur. Partir à la Rencontre de son Etre profond est un voyage audacieux, une
épopée héroïque, un périple risqué, une croisière pleine de surprises, une
randonnée dans des sentiers escarpés
C‘est
pourquoi l’introduction invite le lecteur à un BEAU VOYAGE et une BELLE
AVENTURE !
Plusieurs
partis-pris rédactionnels sont au cœur de l’ouvrage. Les mots de l’artiste
peintre, art-thérapeute et psychanalyste illustrant l’ouvrage en traduisent un
aspect «un ouvrage poétique et enivrant mêlant en mots et en images ce que la
nature et l’Etre renferme de plus merveilleux pour un éclat des sens au fil des
pages."
Deux
autres lectrices du manuscrit ajoutent d’autres éclairages. " Être Soi ou
s'en approcher de ce chemin de "soie" voluptueux mais exigeant et
parfois déroutant. C'est un passage où parfois il est un peu difficile de se
reconnaître, tant tout se métamorphose. Accepter que les liens d'avant s'étirent
et pouvoir saisir le fil d'après." Et "comme emportée dans un voyage
bouleversant aux pays des sens, aux contrées presqu'inaccessibles, par la
puissance et la magie des mots…"
En affirmant
avec une poétesse surfant sur l’esthétique que "Aujourd'hui, la
Poésie n'est pas que rythmes, assonances, métaphores. Délivrée, depuis la
théorie de l'inconscient et le règne des Surréalistes du carcan des normes, des contentions de
toutes sortes. La voilà désormais libre de se consacrer à l'essentiel de sa mission
naturelle. La quête du beau et aussi la mise en évidence de ces mille petites
choses qui, s'irisant volontiers dans le pêle-mêle du quotidien, font tout le
prix et l'étrangeté parfois vertigineuse de notre condition. Bref, en matière
de témoignage, c'est là autant un art qu'une nécessité afin que notre bref
passage sur ce globe ne se réduise pas à une simple affaire d'avoir et de
paraître…"
Tout
ce que je viens de mettre en valeur indique l’importance qu’ont pris toutes les
personnes précieuses qui ont déposé leurs empreintes ici. Le Tisserand des Sens
au Fil de Soi est une création collective, un patrimoine de morceaux de vie et
de bouts d’existences bariolés et multicolores des uns et des autres. Avec
l’inspiration généreusement accordée au détour d’un « accident de vie ».
Quelques
écrivains et artiste étayent un peu plus que les autres avec de la chair et du
sang l’ossature du squelette du livre avec Clarissa Pinkola-Estes, Carl Gustav
Jung, Christian Bobin, Arnaud Desjardins, Christiane Singer, Claude Nougaro et
Pierre Rabhi. »
Une
dédicace est attribuée à mon père qui m’a sensibilisé à la littérature
française et étrangère. Il m’a communiqué le désir d’écrire et la fraîcheur des
idées. Il a su m’informer sur la philosophie et les techniques de la Médecine
Traditionnelle Chinoise. Un atout considérable de côtoyer un homme autodidacte
friand de genres littéraires diversifiés
et d’une culture scientifique relative à la connaissance de l’univers et
de soi