Hypnose éricksonienne

Hypnose éricksonienne
Consultant Ressources Humaines, Hypnothérapeute, Coach

mardi 15 avril 2014

LA CARTE N'EST PAS LE TERRITOIRE

                                      



LA CARTE N’EST PAS LE TERRITOIRE

Notre conscience ne possède pas d’accès direct à la réalité. Les stimuli envoyés par l’environnement sont l’objet d’une série de filtres perceptifs : physiologiques(les organes des sens), culturels et individuels (la langue que nous parlons, nos croyances, valeurs, attitudes, souvenirs, qui sont des acquis collectifs et individuels).Ces filtres transforment toute sensation en une perception qui dépend de ce que nous sommes. Chacun de nous ne dispose que de son propre système de perception et d’interprétation de la réalité : sa carte du monde.
Ainsi, lorsque nous entendons un mot, notre cerveau cherche les souvenirs d’expériences associés à ce mot, afin de lui donner une signification. Pour répondre, nous utilisons aussi des mots qui sont des symboles, des signes associés à nos expériences personnelles, modifiés par nos apprentissages. Tout mot, tout signe reçu ou émis n’est ainsi qu’un simple reflet de la réalité.
Il importe donc de nous ouvrir à la diversité des cartes du monde, de prendre conscience du fait que les mots n’ont pas la même signification pour nous. Et que même en cas d’accord, la communication est une approximation de la réalité. Les partenaires échangent des symboles à valeurs différentes, des représentations qui leur sont personnelles.
Comprendre les messages, leur accorder la même signification que nos interlocuteurs, afin de rendre la communication plus exacte.   Le sens d’un message se trouve dans la réponse que l’on en reçoit. La programmation neurolinguistique (PNL) en formule une règle : Prendre conscience des approximations.
Une définition pourrait s’exprimer ainsi : « Schéma d’ensemble permettant de se représenter la réalité, cette carte est à la fois l’image de notre environnement large ou restreint et le système de repères permettant d’en identifier les éléments et de nous situer sur ce territoire. La carte ou modèle du monde est en partie inconsciente. Elle détermine pourtant l’idée que nous nous faisons des êtres et des choses. »
L’homme est « un animal qui a développé la fonction symbolique », ce qui rend possible le traitement de  la réalité présente, passée ou future au moyen de représentations mentales. Or la carte n’est pas le territoire. Le plan d’un quartier n’est pas le quartier lui-même, avec ses habitations, ses places, ses rues et ses squares, avec les habitants et les événements qui l’animent. A la fois physiologiques et mentales, nos cartes tels des tamis, ne laissent filtrer qu’une partie des informations en provenance de l’extérieur. Elles nous les livrent en données corrigées qui comportent une part d’approximations. Elles nous fournissent des schémas de base pour classer ces informations, et pour établir entre elles des connexions. Elles sont très diverses et divergent d’une personne ou d’un groupe à l’autre.
Nos opérations mentales et physiologiques découlent d’une programmation agissant en référence à des standards. Cet ensemble de filtres est hérité de notre ascendance remodelé par notre apprentissage de la vie(croyances, valeurs, critères). L’accumulation de nos expériences n’a pas seulement enrichi notre mémoire de souvenirs, elle les a encodés selon un système d’appréciation qui nous est propre. Chaque fois qu’un raisonnement logique ne nous permettait pas d’établir un diagnostic précis de notre expérience, nous nous sommes fait une opinion de façon à l’évaluer. Une opinion n’est pas démontrable. Devant les mêmes faits, d’autres se font des opinions différentes. Il s’agit donc de croyances : allant de la certitude au doute, et rationnellement indémontrables, même si des arguments de poids peuvent les étayer.