INTERVIEW de JEAN PAUL PARENT,COACH et THERAPEUTE
AUTEUR de LE TISSERAND des SENS au FIL de SOI 23 octobre 2014 à LILLE
Jean Paul PARENT
est l’auteur d’un ouvrage intitulé Le Tisserand des Sens au Fil de Soi. Il en a
fait la promotion depuis deux ans en France et en Belgique. Il anime des
conférences et des ateliers d’écriture autour des thèmes présents dans le livre.
Une maison d’Edition dans le Sud de la France propose de l’introduire dans son
catalogue ; Par ailleurs, il projette de réaliser un CD audio de textes
poétisés issus du manuscrit avec la voix de l’auteur.
L’interview a
été réalisée avec le blog kairosdeveloppementtrans-formations L’entretien est
mis à disposition des participants du groupe LE TISSERAND DES SENS AU FIL DE
SOI
1)
Le Tisserand des Sens au Fil de
Soi est un premier ouvrage. Pourquoi l’avoir écrit ?
Jean Paul PARENT
« L’intention de départ ne s’inscrivait pas dans un projet d’écriture d’un
livre. Alors que je dirigeai il y a quelques années, à Paris, un organisme
d’information et de formation lié à la
santé dans la ville et à la promotion de la santé, une « petite
voix » attira mon attention sur un infarctus qualifié de silencieux
découvert par un hasard heureux.
Un « accident de
vie » qui fut le départ d’une aventure humaine éprouvante, déstabilisante, palpitante,
numineuse et passionnante aux mille et une découvertes.
Une intervention
chirurgicale lourde et salvatrice m’offrit une période de convalescence d’une
année au cours de laquelle l’inspiration me surprit au détour de la nuit. Un
style d’écriture inconnu de mon registre me saisit dès les premiers mots d’un
texte poétisé déposé la première fois sur les pages d’un réseau social.
2)
Comment les différentes pages
d’une histoire de vie qu’est la vôtre ont trouvé place dans un livre ?
Jean-Paul PARENT
« Le Tisserand des Sens au Fil de Soi est le produit de rencontres, de
découvertes, d’échanges, de dialogues, de commentaires, de suggestions, de
conseils qui prirent naissance sur la page d’un réseau social. Les personnes
croisées et rencontrées furent le fruit d’un hasard très particulier et jouèrent un rôle
déterminant dans l’écriture du manuscrit. J’avais parfois l’impression qu’ils
avaient été déposés sur mon chemin. Nuit après nuit, les textes poétisés se
succédaient et s’accumulaient, accompagnés de plus d’aisance et de pulsions de
partage. A mon grand étonnement d’ailleurs quand je les relisais, c’était comme
si quelqu’un d’autre en était l’auteur. Les mois passant, les lecteurs plus nombreux
m’incitaient à les protéger sous copyright. Il m’a fallu du temps pour s’en
convaincre, je ne me rendais pas bien compte de ce que représentaient mes
écrits .Je me suis énormément enrichi au contact des participants au mur du
réseau social sur lequel trouvaient refuge les phrases sous inspiration que je considérais intrigantes et étranges. J’acceptais
et comprenais plus facilement l’action et
l’influence de l’inspiration sur le corps et l’esprit. »
3) Y a-t-il des évènements plus marquants que d’autres dans les
étapes de la conception du livre ?
Jean Paul PARENT « Un
fil conducteur relie les différentes étapes. L’inspiration me fut accordée
suite à un « accident de vie » qui fut un traumatisme et une occasion
insoupçonnée de naitre à un autre niveau
en m’ouvrant en deux symboliquement et concrètement. Je me souviens des
paroles du chirurgien qui me confia « j’ai tenu votre cœur dans mes
mains ». Le rapport au monde, aux autres et à soi ne peut qu’en être
modifié profondément et durablement. A partir de cet instant, j’étais animé
d’une quête. Comprendre les motifs, le sens de ce qui s’était abattu sur moi
mais surtout la présence de la petite voix qui me permet aujourd’hui de
m’adresser à chacun. D’être en vie aujourd’hui. La deuxième fois, le destin
m’épargnait. J’étais touché au plus profond de moi et en même temps enveloppé
de beaucoup d’humilité et de gratitude. Le miracle précédent eut lieu, au
siècle dernier, la veille de l’inondation meurtrière à Vaison la Romaine.
J’étais hébergé au rez-de-chaussée du
centre d’accueil près du camping où le drame avait frappé mortellement. La nuit précèdent le déluge, des angoisses violentes
m’obligèrent à quitter immédiatement les
lieux .Le destin m’épargna une première fois. Je ne suis retourné là-bas qu’en
2013 pour la promotion de mon livre. Alors que je me promenai dans la nature
brulante d’un été de Provence entourant
le centre d’accueil, je découvrais accidentellement la plaque commémorative en
hommage aux défunts disparus à cet endroit. Des sensations encore indéfinissables
à ce jour envahissent le corps. Je compris alors ce que « Se recueillir »
signifie en vérité. Cueillir la peine, la désolation, l’impuissance, la
reconnaissance et l’humilité enchevêtrées au plus profond de soi à l’’évocations de vies arrachées par des flots
furieux
A la recherche
du sens des choses, je m’engageai dans une nouvelle psychanalyse qui me permit
de vivre pour la première fois un accompagnement
proche du rapport Maitre à Disciple.
Je réalisais
enfin ce qu’expliquaient des sages comme Matthieu Ricard, Arnaud Desjardins
quant à l’apport de leurs Maitres. Je m’étais souvent interrogé sur la
pertinence de ce type de rapport.
Je rencontrai à
peu près dans le même temps, dans la banlieue lilloise, un médecin orienté dans
la codification des maladies s’inspirant d’Annick de Souzenelle. Je commençai à
me doter d’indices éclairant un peu mieux les liens entre le corps et l’esprit.
Longtemps je fus
méfiant et hermétique à l’astrologie, j’eus l’opportunité de bénéficier d’une
interprétation karmique de ma carte du ciel. Une nouvelle pièce d’un puzzle qui
allait révéler à ma conscience un paysage dans lequel je n’avais jamais pu trouver ma place.
Dans les Vosges,
je pris mon pied en me formant à la réflexologie et à l’acupressure. Je me
souviens d’une infirmière adepte de shiatsu qui me marcha thérapeutiquement sur
le dos et libéra des douleurs
emprisonnées récemment dans une partie du corps. Les liens entre le
corps et l’esprit s’intensifiaient. Je voyais la lumière au bout du tunnel après
« l’accident de vie » .
Pendant toute la
convalescence, je me plongeai dans la Psychologie des Profondeurs de Carl
Gustav Jung au travers des ouvrages et des entretiens de l’auteur. Mais surtout
dans l’étude de deux ouvrages de psychanalystes jungiens et conférenciers
internationaux : « le Meilleur de soi » de Guy Corneau et « les
hasards nécessaires » de Jean François Vézina. Je créais l’opportunité de
les rencontrer personnellement l’un à Valenciennes l’autre à Paris.
La quête du sens
des messages du corps et les différentes Rencontres constituent la toile de
fond du Tisserand des Sens au Fil de Soi. Les Textes poétisés ainsi que les 21
tableaux occupent les premières loges ouvrant sur le monde de la poésie et du
developpement personnel. »
4) Comment la poésie peut-elle rencontrer le developpement
personnel dans une création ? Comment un genre littéraire s’ordonne-t-il
à un domaine favorisant la connaissance et la transformation de soi ?
Jean Paul
PARENT Je m’appuis sur les propos de
Stéphane Hessel et d’Edgar Morin dans l’ouvrage « Le chemin de
l’espérance »
« Nos vies
sont polarisées entre ,d’un côté, une part prosaïque, que nous subissons sans
joie, par contrainte ou obligation, et, d’un autre côté, une part poétique, qui
est tout ce qui nous dispense plénitude, ferveur, exaltation, et que nous
trouvons dans l’amour, l’amitié, les communions collectives, les fêtes, les
danses, les jeux. La prose de la vie nous permet de survivre. Mais vivre, c’est
vivre [aussi] poétiquement…»
Au fur et à
mesure de mon écriture, le poète a trouvé sa place à côté du coach et du
thérapeute. La poésie attendrit les maux et les douleurs. Le poète privilégie
la version ensoleillée des mots car il se confronte et combat l’aspect nocif et
moribond des maux. Il sait de quoi il parle.
Les 21 chapitres
ont été construits selon le même schéma avec un thème central (estime de soi, intuition,
rêves, hasard, audace de vivre, intimité, émotions, lettre au corps …), des
citations, une explication détaillée et
une illustration de textes poétisés. La majeure partie du corps du livre a été
écrit sous la forme de métaphores.
Comme l’affirme
Michel KEROUAC "la métaphore est une manière de s’exprimer dans la
communication humaine. La métaphore est une figure de style qui s’adresse à
l’imaginaire de la personne, plutôt qu’à sa logique cartésienne. Ainsi elle
devient active à l’intérieur de l’inconscient en un processus semblable à celui
des rêves".
D’ailleurs dans
le chapitre « conseils de lecture » à la fin du livre , on peut y
lire « Ayez conscience que la lecture à haute voix saura trouver le chemin
à l’intérieur de votre Etre. Accueillez les Mots comme si vous retrouviez un
ami très cher perdu de longue date. Laisser vous envahir par la joie d’être
présent, d’être vivant au travers des phrases, des images, des sons et des
sensations qui ne demandent qu’à jaillir du cœur de ce livre. »
Le Tisserand des
Sens au Fil de Soi a pour intention d’être un messager modeste facilitant
l’enrichissement du" grand jour", espace de conscience du lecteur. Partir
à la Rencontre de son Etre profond est un voyage audacieux, une épopée
héroïque, un périple risqué, une croisière pleine de surprises, une randonnée
dans des sentiers escarpés
C‘est pourquoi
l’introduction invite le lecteur à un BEAU VOYAGE et une BELLE AVENTURE ! »
5) Des auteurs, des idées inspirent ils le contenu des 120
pages ?
Jean Paul
PARENT « Plusieurs partis-pris
rédactionnels sont au cœur de l’ouvrage. Les mots de l’artiste peintre, art-thérapeute
et psychanalyste illustrant l’ouvrage en traduisent un aspect «un ouvrage
poétique et enivrant mêlant en mots et en images ce que la nature et l’Etre
renferme de plus merveilleux pour un éclat des sens au fil des pages."
Deux autres
lectrices du manuscrit ajoutent d’autres éclairages. " Être Soi ou s'en
approcher de ce chemin de "soie" voluptueux mais exigeant et parfois
déroutant. C'est un passage où parfois il est un peu difficile de se
reconnaître, tant tout se métamorphose. Accepter que les liens d'avant
s'étirent et pouvoir saisir le fil d'après." Et "comme emportée dans
un voyage bouleversant aux pays des sens, aux contrées presqu'inaccessibles,
par la puissance et la magie des mots…"
En affirmant
avec une poétesse surfant sur l’esthétique que "Aujourd'hui, la
Poésie n'est pas que rythmes, assonances, métaphores. Délivrée, depuis la
théorie de l'inconscient et le règne des Surréalistes du carcan des normes, des contentions de
toutes sortes. La voilà désormais libre de se consacrer à l'essentiel de sa
mission naturelle. La quête du beau et aussi la mise en évidence de ces mille
petites choses qui, s'irisant volontiers dans le pêle-mêle du quotidien, font
tout le prix et l'étrangeté parfois vertigineuse de notre condition. Bref, en
matière de témoignage, c'est là autant un art qu'une nécessité afin que notre
bref passage sur ce globe ne se réduise pas à une simple affaire d'avoir et de
paraître…"
Tout ce que je
viens de mettre en valeur indique l’importance qu’ont pris toutes les personnes
précieuses qui ont déposé leurs
empreintes ici. Le Tisserand des Sens au Fil de Soi est une création collective,
un patrimoine de morceaux de vie et de bouts d’existences bariolés et
multicolores des uns et des autres. Avec l’inspiration généreusement accordée
au détour d’un « accident de vie ».
Quelques
écrivains étayent un peu plus que les autres avec de la chair et du sang l’ossature du squelette du livre avec Clarissa Pinkola-Estes, Carl Gustav Jung,
Christian Bobin, Arnaud Desjardins, Christiane Singer, Claude Nougaro et Pierre
Rabhi. »
6) En quelques mots, de quoi s’agit-il ?
Jean Paul
PARENT « L’ouvrage raconte
l’histoire d’un individu, d’un tisserand mobilisant tous ses sens pour
découvrir ses ressources et ses mystères. En fait partir à la conquête de soi,
des autres et du monde. Déroulant le fil de son existence, le corps et l’esprit
s’enchainent, s’unissent harmonieusement au travers d’étapes, d’obstacles et de
jalons de transformation et d’évolution dans un quotidien aux allures
d’extraordinaire. Le Beau et le Sensuel envahissent les pupilles émerveillées
et les papilles épicées d’un Nomade de la Vie et de l’Amour, un Parfumeur de l’Etre. »
7) Avez-vous pensé a quelqu’un d’important, qui a compté dans votre
vie en écrivant ?
Jean Paul PARENT. « Une
dédicace est attribuée à mon père qui m’a
sensibilisé à la littérature française et étrangère. Il m’a communiqué le désir
d’écrire et la fraicheur des idées. Il a su m’informer sur la philosophie et
les techniques de la Médecine Traditionnelle Chinoise. Un atout considérable de
côtoyer un homme autodidacte friand de genres littéraires diversifiés et d’une culture scientifiques relative à la
connaissance de l’univers et de soi.
8) Comment l’auteur peut-il se présenter ?
« Jean-Paul
PARENT exerce les métiers de Hypnothérapeute certifié, Consultant-Formateur en
santé et ressources humaines et Coach. Il enseigne aujourd’hui dans un master
professionnel en sciences de l’éducation. Il pratique la méditation de pleine
conscience. Il s’est engagé récemment dans un atelier de clown-thérapeute.
Il a dirigé
l’Institut Théophraste Renaudot (Villes et santé) à PARIS, centre de formation
et d’information en approche communautaire en santé.
Il a coordonné
un DESS en pratiques et politiques locales de santé à Lille 2.
Pendant trente
années, il a accompagné des femmes et des hommes dignes "cabossés"
par l’existence. Il a accueilli des centaines de personnes en difficultés
sociales et psychiques dans des dispositifs, des et établissements éducatifs, sociaux et médico-sociaux (milieu carcéral,
centre de postcure, centre d’hébergement et de réinsertion sociale, centre
social, résidence sociale, plan local d’insertion par l’économique, lycée
professionnel). Il a formé plus de 500 personnes dans l’animation et la
direction de centres de vacances et de loisirs, l’animation socioculturelle et
l’éducation spécialisée. Il a bénéficié de plusieurs mandats électifs nationaux
et régionaux dans le domaine de l’économie sociale et solidaire.
La passion de
l’écriture s’est imposée à lui après un "accident de vie".
Il se qualifie
volontiers comme un homme ancré dans le concret, les pieds enracinés dans la
Terre-mère et la tête dans "les nuages". Il affirme que la mise en
état poétique permet à chacun de réveiller des ressources "sacrées et
sauvages" anesthésiées, endormies et enfouies au plus profond de soi. »
9) Quelles perspectives s’ouvrent avec le Tisserand des Sens au Fil
de Soi ?
Jean Paul
PARENT. « Des conférences et des
ateliers d’écriture sur le mode du kasala s’organiseront en France et en Belgique
à la demande des collectivités locales, des associations et des particuliers.
Un projet d’enregistrement
de CD audio de textes poétisés issus de l’ouvrage trouvera son aboutissement
avec la voix de l’auteur.
Un spectacle s’appuiera
sur la mise en scène de l’ouvrage. La participation au festival d’Avignon en
2014 contribue à nourrir l’inspiration et la créativité artistique et
culturelle.
Je fais
confiance à la vie et au hasard pour
recevoir tous les soutiens et les appuis relatifs au rêve que j’eus enfant d’être
un Tisserand des Sens au Fil de Soi »