Hypnose éricksonienne

Hypnose éricksonienne
Consultant Ressources Humaines, Hypnothérapeute, Coach

samedi 9 novembre 2013

ALCHIMIE de la TRANSFORMATION

KAIROS DEVELOPPEMENT TRANS-FORMATIONS LILLE CONSULTATIONS HYPNOSE ERICKSONIENNE et COACHING ORIENTATION PALO ALTO

La nigredo et l'épreuve de la relation provoque un retour sur soi
Un texte issu de « N’y a-t-il pas d’amour heureux »de Guy CORNEAU pour enrichir et contribuer, à celles et ceux qui le souhaitent, à la transformation de soi.

« Nous sommes de la matière brute, mal préparée pour le bonheur et l’extase de vivre. Nos expériences difficiles dans l’enfance ou dans le couple servent à notre épuration. Elles nous ouvrent et nous rendent capable du sublime. Elles révèlent notre substance intime, nous forçant à abandonner une à une nos carapaces et nos définitions limitées.

Pour les alchimistes qui cherchaient à transformer le vulgaire plomb en or, la première phase de cette épuration s’appelait nigredo, c’est-à-dire l’œuvre au noir. Putréfaction, calcination, démembrement devenaient les principales opérations de cette période. Nous avons là une bonne métaphore pour la vie à deux et la vie en général. Lorsque ça sent mauvais, lorsque çà chauffe, lorsque ça brule, lorsque ça se défait, la nigredo est en train d’accomplir son œuvre de purification. Le danger est alors que le feu de l’émotion soit trop fort et précipite l’explosion. Dans ces moments-là, une mère et un fils se blessent, un père écrase sa fille, un couple se sépare.
Par contre, lorsque le feu est trop faible, il n’y a pas transformation. Les individus restent ensemble dans une sorte de confort indifférent où la communion ne peut avoir lieu. Tout l’art réside donc dans la production du feu adéquat.

Il en va de même avec la crise. Il n’est pas grave que nos relations soient dans le four alchimique de la transformation, c’est même nécessaire. Nous ne pouvons pas faire l’économie de la crise. Elle permet de passer à de nouvelles valeurs. Elle est un processus de purification naturel.

Son but est de nous faire abandonner l’illusion d’un bonheur qui se trouverait dans l’autre, dans le bon partenaire, dans l’être parfait que nous pourrions rencontrer et qui viendrait tout régler pour nous. Cette prise de conscience est essentielle, car elle est la condition sine qua non d’une réalisation encore plus importante, à savoir que l’Amour n’est pas une relation, l’Amour est un état. La visée secrète de ce processus de transformation est de nous faire réaliser que l’Amour existe déjà en nous. Il préexiste à toute relation et nous pouvons nous y nourrir sans cesse .
L’épreuve de la relation provoque un retour à soi qui permet à la longue l’union entre deux êtres souverains qui célèbrent ensemble la joie d’exister.
Beaucoup de sages ont pu réaliser l’identification suprême avec l’Un, seuls dans une caverne ou dans un monastère, il est maintenant temps d’étendre cette réalisation à la vie collective en passant par la vie à deux , et la vie de famille. …
L’univers est composé de cette énergie indéfinissable qui, dans son amour infini répond à tous nos caprices sans jamais juger, sans jamais se refuser. Le choix réside entre nos mains. rien, absolument rien ,ne peut empêcher un être de se détruire s’il le désire. C’est là l’étendue de la liberté de chacun. Il n’y a même pas de jugement à poser sur de telles expériences. Peut être même chacun de nous a-t-il besoin de les vivre en partie pour se connaitre et entrer en contact avec l’énergie d’Amour.
De la même façon, rien, absolument rien, ne peut empêcher un être d’aller vers sa joie et sa libération en prenant en main son pouvoir personnel.
La vie est parfaite dans sa manifestation intelligente, consciente d’elle-même et joyeuse. Elle possède une capacité d’autorégulation et d’autocréation. Ce génie habite chaque cellule vivante et l’être qui se reconnaît dans le miroir cosmique réalise sa souveraineté sur lui-même et son aptitude à créer sa vie à partir de ce champ de tous les possibles qu’est l’existence. ..
Eveillés, nous deviendrons des cocréateurs conscients de cette trépidante aventure de la création. Au lieu d’être des victimes du Diable et du Bon Dieu, nous deviendrons des êtres responsables de leur destin. »





TETE, CORPS et COEUR

KAIROS DEVELOPPEMENT TRANS-FORMATIONS LILLE CONSULTATIONS HYPNOSE ERICKSONIENNE et COACHING ORIENTATION PALO ALTO

« Certaines personnes bourrées de talents, de qualités ou de présence semblent étrangement ignorer le regard élogieux que vous portez sur elles. Il ne s’agit pas ici de modestie, de discrétion, de réserve ou d’humilité. Les richesses qu’elles diffusent semblent ne pas les concerner. Elles n’en ont pas conscience. Comme si elles avaient vécu en périphérie d’elles. Malgré une grande chaleur, une bonté et une générosité s’exprimant spontanément, elles demeurent inaccessibles. Comme si l’esprit donne des informations partielles ou tronquées au corps. En revanche, vous percevez les éclats d’un diamant au centre de leur Être. Les liens  unissant entre la tête, le cœur et le corps apparaissent pourtant évidents. La tristesse, l’étonnement, l’interrogation ou l’impuissance s’emparent de vous face aux comportements de ces femmes et hommes. Même l’amour semble incompris dans ces relations. L’un donnant énormément sans compter et ne recevant en retour que peu de choses. Chacun mesurant avec difficulté ce qu’ils apportent. Les besoins humains (partage, sécurité, intimité, reconnaissance, découverte, échange…) de l’un et de l’autre sont inconnus d’eux-mêmes. Les émotions et les sentiments provoqués par des besoins assouvis ou rejetés ne sont ni évoqués ni perçus clairement. Accéder au « Meilleur de soi » consiste, alors, à relier ces morceaux de puzzle en dérive dans le monde de chacun. L’évolution et la transformation s’offrent à celles et ceux qui les reconnaissent et acceptent avec volonté, audace, courage, ténacité et générosité … »

Jean-Paul PARENT.Conduire autrement sa vie. Tous droits réservés.


TRAUMATISMES et TROUBLES PSYCHO-TRAUMATIQUES

KAIROS DEVELOPPEMENT TRANS-FORMATIONS LILLE CONSULTATIONS HYPNOSE ERICKSONIENNE et COACHING ORIENTATION PALO ALTO



                               LA MISE EN PLACE DES TROUBLES PSYCHO-TRAUMATIQUES

Pour mieux comprendre l'impact des violences nous allons voir ce qui se passe dans le cerveau au moment des violences, et comment les troubles psycho-traumatiques se mettent en place (cf article du docteur  Muriel Salmona, 2012).

Le cerveau met en place un mécanisme de sauvegarde biologique exceptionnel pour échapper au risque vital (cardio-vasculaire et neurologique) que représente le stress extrême généré par les violences. Le cerveau est bien fait pour se confronter au danger quand la situation est analysable, mais le cerveau se retrouve en panne lorsque la situation de danger est incompréhensible et synonyme de non-sens. En situation de danger immédiat, le cerveau répond par une réaction émotionnelle immédiate, non consciente et non contrôlée par le cortex. Cette réaction émotionnelle commandée par une petite structure sous-corticale qui s’appelle l’amygdale cérébrale. Cette amygdale cérébrale fait office de système d’alarme hyperpuissant. Elle va mettre l’organisme en état d’hypervigilance et lui permettre de répondre à la situation de danger en mobilisant toutes les ressources d'énergie disponibles par le biais de la production d’hormones de stress, l'adrénaline et le cortisol. Ces hormones de stress seront responsables de l'augmentation de l'activité cardiaque et respiratoire, et de la mise en circulation de quantité importante d'oxygène et de glucose qui sont les carburants de l'organisme. Dans un deuxième temps le cortex analyse la situation, il va aller rechercher des informations dans sa mémoire, son expérience et ses apprentissages, il va faire des liens pour travailler la situation, la comprendre, trouver une solution et agir. Lorsque qu’une réponse au danger se met en place, le cortex parallèlement module l’alarme amygdalienne en fonction des besoins énergétiques de l'organisme. Le cortex va donc diminuer, voire éteindre l’alarme et sa réponse émotionnelle par son action d'analyse et de prises de décisions.

Dans un troisième temps, lorsque l’on a échappé à la situation de danger, toute l’expérience sensorielle et émotionnelle va être travaillée, encodée par l’hippocampe (sorte de logiciel qui permet de mémoriser tout ce que l’on vit et qui est indispensable pour mémoriser, encoder et déposer dans le disque dur du cerveau). Ce mécanisme est indispensable pour intégrer l'évènement et pouvoir ensuite le mémoriser,  l'analyser, et en parler.

Lorsque le psychisme ne peut pas affronter la situation, car celle-ci est trop horrible, impensable, qu'elle n’a aucun sens pour la victime, le cortex se bloque, on appelle cela la sidération, et c'est cette sidération qui entraîne des troubles psycho-traumatiques. Le psychisme est alors paralysé (les victimes disent qu’elles sont restées bouche bée, en situation de sidération face à l’évènement sans pouvoir le penser, sans pouvoir se défendre, ni fuir, ni bouger, ni crier). La sidération fait que le cortex ne peut modérer l’alarme et donc la réaction émotionnelle qu'elle commande. On pense alors que l’on va mourir non seulement à cause de la violence et de la volonté destructrice de l'agresseur, mais également à cause des conséquences physiques du stress extrême (on pourrait en effet mourir par infarctus du myocarde à cause des taux toxiques d’adrénaline). L’adrénaline est toxique pour le système cardio-vasculaire, et le cortisol toxique pour le système neurologique. On risque un équivalent de coma épileptique, le cortisol peut détériorer jusqu’à 30 % des neurones de certaines zones du cerveau, et de nombreux circuits neurologique et connexions dendritiques.

Comme dans un circuit électrique en survoltage, tout peut peut griller. Le cerveau est bien fait, il met en place un mécanisme de sauvegarde exceptionnel de disjonction, seule solution puisqu’on ne peut pas éteindre l’alarme. Donc le stress monte de façon dangereuse, puis tout s’arrête d'un coup, la réponse émotionnelle s'éteint brutalement, avec une impression de corps mort, de dissociation, d’irréalité, d’étrangeté, très bien décrite par les victimes de violence qui ont l’impression d’observer la scène au lieu de la vivre, d'en être le spectateur, on est dans un état d'anesthésie émotionnelle qu'on appelle la dissociation. Si on est coupé de nos émotions, cela donne l’impression que l'évènement arrive à quelqu’un d’autre, comme si notre corps ne nous appartenait plus, cette sensation de corps - ou de parties du corps - qui devient étranger-s s'appelle la décorporalisation. Cette anesthésie physique et émotionnelle se fait grâce à la production par le cerveau d'équivalents de morphine et de kétamine (drogues utilisées en médecine pour calmer les souffrances les plus extrêmes). Cette disjonction et cette dissociation permettent de survivre mais comportent des inconvénients très importants, tout d’abord parce que cela empêche de se défendre au moment des violences, puisque l’on est réduit à un état d’automate. Mais également parce que la la plupart des victimes de violences auront du mal à réaliser ce qui s'est passé, privée qu'elles sont de leurs émotions. Intellectuellement elles sauront que c'est très grave mais émotionnellement cela ne leur paraîtra pas si grave.


LA COMMUNICATION NON VIOLENTE

KAIROS DEVELOPPEMENT TRANS-FORMATIONS LILLE CONSULTATIONS HYPNOSE ERICKSONIENNE et COACHING ORIENTATION PALO ALTO



LA COMMUNICATION NON VIOLENTE

LES MOTS SONT DES FENÊTRES (OU DES MURS)


Les techniques et les concepts de la Communication Non Violente (CNV) ont été élaborés, au milieu des années 1960, par Marshall B.ROSENBERG, docteur en psychologie clinique.

La Communication non violente (CNV) est une méthode visant à créer entre les êtres humains des relations fondées sur l’empathie, la compassion, la coopération harmonieuse et le respect de soi et des autres. Il s’agit d’un outil de communication, principalement verbal, qui peut servir à la résolution de conflits entre deux personnes ou au sein de groupes. La pratique de la Communication non violente permettrait également d’être en meilleure relation avec soi-même, de mieux comprendre ses besoins profonds et de prendre en charge, de manière autonome et responsable, les divers aspects de sa propre vie. Il ne s’agit donc pas d’une thérapie, mais elle peut avoir des retombées thérapeutiques intéressantes.


« J’ai été frappé par le rôle déterminant du langage et de l’usage que l’on fait des mots. J’ai donc mis au point un mode de communication, d’expression et d’écoute, qui nous permet d’être généreux et de trouver un contact vrai avec nous-mêmes comme avec autrui,
Laissant libre cours à notre bienveillance naturelle. C’est ce que j’appelle la “Communication Non Violente ” … Car bien que nous puissions avoir l’impression que notre façon de parler n’a rien de violent, il arrive souvent que nos paroles soient source de souffrance pour autrui et pour nous-mêmes. »

Marshall B. Rosenberg
Auteur du livre « Les mots sont des fenêtres ou bien ils sont des murs»

Exprimer ce qui se passe en soi, Recevoir ce qui se passe en l’autre, Demander ce qui correspond à mon bien-être, Recevoir ce qui correspond à son bien-être représentent les attitudes fondamentales de la Communication Non-violente (voir Tableau ci-dessous)

Exprimer sincèrement ce qui se passe en soi sans faire de critique ni de reproche.
Recevoir avec empathie ce qui se passe en l’autre sans entendre critique ni reproche.
1. Les actes concrets que j’observe (vois, entends, imagine ou dont je me souviens) et qui contribuent (ou non) à mon bien-être : « Quand je vois /j’entends… »
1. Les actes concrets qu’il observe (voit, entend, imagine ou dont il se souvient) et qui contribuent (ou non) à son bien-être : « Quand tu vois /entends… »
2. Les sentiments que m’inspirent ces actes : « je me sens… »
2. Les sentiments que lui inspirent ces actes : « est-ce que tu te sens… ? »
3. L’énergie vitale sous forme de besoins, valeurs, désirs, attentes ou pensées, qui sont à l’origine de mes sentiments : « parce que j’ai besoin de… »
3. L’énergie vitale sous forme de besoins, valeurs, désirs, attentes ou pensées, qui sont à l’origine de ses sentiments : « parce que tu as besoin de… ? »
Demander clairement ce qui pourrait contribuer à mon bien-être sans y mettre d’exigence
Recevoir avec empathie ce qui pourrait contribuer à son bien-être sans y entendre la moindre exigence
4. Les actions concrètes que je souhaiterais que l’autre entreprenne : « et je souhaiterais que tu… »
4. Les actions concrètes que l’autre voudrait que j’entreprenne : « et souhaiterais-tu que je… ? »
 
Marshall Rosenberg
 
En fait,  la Communication Non-violente est basée sur les principes suivants :
- Nous essayons tous de satisfaire nos besoins.
- Nous nous portons mieux lorsque nous savons répondre à nos besoins dans un esprit de coopération plutôt que d’une manière agressive.
- Chacun de nous a des ressources personnelles remarquables s’il reçoit la compréhension bienveillante qui lui permet de se mettre en lien avec celles-ci.
- Une des expériences qui nous comble le plus est de participer au bien-être d’autrui et au nôtre. Lorsque nous vivons de tels moments, nous avons davantage le sentiment que ce que nous faisons a du sens et notre estime de nous s’accroît.

Concrètement, il s’agit de porter notre attention d’abord sur trois éléments d’information :

1. Quel événement déclenche la motivation de s’exprimer chez l’un et l’autre : qu’est ce qui est observé, senti, entendu, pensé, remémoré… ?
2. Quels sentiments sont éveillés en chacun : la peur, la colère, l’enthousiasme, la peine, la curiosité… ?
3. Quels besoins personnels génèrent ces sentiments : le besoin de sécurité, le besoin de soutien, de compagnie, de respect, de compréhension, la besoin de confiance … ?

Et une question …
4. La question « Que faire maintenant pour améliorer mon bien-être ? » se traduit par quelles actions concrètes et positives chacun souhaite-t-il accomplir(ou voudrait-il qu’autrui accomplisse) maintenant : donner son point de vue sur la situation, entendre les raisons qui ont empêché l’autre de répondre à notre demande précédente, convenir d’un temps d’échange… ?

Avec trois recommandations :
-        Décrire les événements, les sentiments et les besoins sans recourir aux jugements, aux étiquetages moralisants ou aux qualificatifs désobligeants.
-        Éviter de faire des reproches ou de se mettre sur la défensive. Il est plus productif de mettre en lumière quels besoins personnels provoquent les sentiments et déterminent les choix de chacun.
-        Demander à chaque personne ce qu’elle souhaite faire ou ce qu’elle attend des autres maintenant. Éviter de satisfaire ses besoins en recourant aux exigences, à la menace, à la culpabilisation, à la honte ou à des manipulations.

Bibliographie

2 ouvrages de base pour s’initier à la Communication Non Violente :

-        Les mots sont des fenêtres(ou des murs) de Marshall B .Rosenberg Editions Jouvence .France. 1999. Une présentation détaillée des concepts de base et des techniques permettant de pratiquer la CNV. Essentiel pour ceux et celles qui désirent s’initier à la Communication Non Violente.
-        Manuel de Communication Non Violente –Guide pratique pour individus, groupes et écoles. Jouvence. France.2001. Un ouvrage conçu pour accompagner Les mots sont des fenêtres(ou des murs).Des exercices, des conseils et des exemples concrets pour la pratique individuelle ou en groupe.  

Dossier organisé par Jean-Paul Parent. Hypnothérapeute. Coach.